Qu'est ce que "Le rite Romain"

Le vendredi 1er décembre à 19h30, une vingtaine de personnes s’était réunie au presbytère de la Paroisse de la Croix Glorieuse pour écouter une conférence de Monsieur l’Abbé Leonhardt. En effet, le souhait de mieux comprendre le rite « extraordinaire » pratiqué en Notre de Dame de l’Assomption lui avait été formulé par des paroissiens, jeunes ou moins jeunes, qui le découvraient au fil de l’année liturgique.

M. L’Abbé rappela de façon détaillée et précise l’histoire de ce rite dénommé également « Rite Romain », « Rite Tridentin » et « rite dit extraordinaire » pour le différencier du « rite ordinaire » pratiqué depuis le Concile de Vatican II.


Nous n’avons que peu de sources sur les rites pratiqués pendant les 3 premiers siècles du Christianisme, période de persécutions. La liturgie connue date du 6ème siècle, par les écrits du Pape Grégoire 1er dit le Grand (540-604) à la suite de l’essor favorable du Christianisme entamé par l’empereur Constantin 1er baptisé sur son lit de mort en 337.


Cette liturgie se répand dans l’Occident parallèlement à celle des orthodoxes et c’est Charlemagne qui demande une messe unique pratiquée dans son vaste empire.

C’est le missel de la ville de Rome (d’où le nom rite romain) qui est retenu enrichi d’apports de la liturgie gallicane et franco-germanique. (Ex : les mains jointes sont d’origine gallicane).

Les Franciscains vont exporter cette messe en Europe et elle sera rendue officielle au Concile de Trente (ville d’Italie 1563) d’où son nom également de « rite Tridentin » jusqu’au Pape Paul VI.

Au 17e et 18e siècle, la pratique d’une messe cléricale avec moults dévotions pour « occuper le peuple » est ressentie comme un « désert liturgique » et voit l’apparition de nombreux missels locaux. C'est grâce à Dom Guéranger, refondateur de Solesmes, que la France retrouve une certaine unité liturgique autour du rite romain au milieu du 18e siècle.

 - Il est pratiqué trois sortes de messes, la messe Pontificale chantée à l’origine qui a évolué, contraintes matérielles obligent, en Grand’messe solennelle ou chantée et la messe basse lue non chantée.

 - Trois attitudes et positions : Debout (la majorité du temps), à genoux (Sanctus jusqu’à la fin du Canon) après l’Agnus Dei et jusqu’à la fermeture du Tabernacle, assis (réforme protestante du 16e siècle).

 - Les orientations symboliques : au Nord (les tentations, les démons) les actions de Grâces privées du Prêtre seront tournées vers le Nord, les fonds baptismaux ; l’Orient, Sol Invictus ; l’Occident le Jugement et le Sud, dédiée à la Vierge.

M. l’Abbé énumère et introduit les différentes parties de la Messe : des prières au bas de l’Autel, le Kyrie, le Gloria, l’Epitre lue à l’Ambon, le Graduale devant les marches, l’Alléluia, l’Evangile, le Credo puis l’entrée dans la liturgie Eucharistique avec l’Offertoire, l’Encensement, le Sanctus, la Consécration, l’Elévation et le rite de la Communion avec le Notre Père, l’Agnus Dei, la communion du Prêtre puis des fidèles, L’Ite Missa est et la messe basse.


M. L’Abbé rappelle que la messe n’est pas un acte de piété personnelle, le but est d’entrer dans le mystère sans subjectivité (ce n’est pas parce que je suis le plus possible à genoux que c’est mieux). Suivre le rituel de la messe doit permettre l’accès à l’Unité.


C’est à 21h30 que la conférence s’acheva après de nombreuses questions qui feront sûrement l’objet d’une deuxième réunion l’année prochaine. M. l’Abbé Leonhard nous l’a promis. Nous le remercions pour sa pédagogie, sa patience à nous éclairer ce rite Traditionnel que certains d’entre nous découvrons.

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